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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 16:53

Lewis CARROLL

Original, et diverses traductions du Jabberwocky, compilées sur le web : 


JABBERWOCKY  by Lewis Carroll


'twas brillig, and the slithy toves

Did gyre and gimble in the wabe;

All mimsy were the borogoves,

And the mome raths outgrabe.


"Beware the Jabberwock, my son!

The jaws that bite, the claws that catch!

Beware the Jujub bird, and shun

The frumious Bandersnatch!"


He took his vorpal sword in hand:

Long time the manxome foe he sought--

So rested he by the Tumtum tree,

And stood awhile in thought.


And as in uffish thought he stood,

The Jabberwock, with eyes of flame,

Came whiffling through the tulgey wood,

And burbled as it came!


One, two! One, two! And through and through

The vorpal blade went snicker-snack!

He left it dead, and with its head

He went galumphing back.


"And has thou slain the Jabberwock?

Come to my arms, my beamish boy!

O frabjous day! Calloh! Callay!"

He chortled in his joy.


'twas brillig, and the slithy toves

Did gyre and gimble in the wabe;

All mimsy were the borogoves,

And the mome raths outgrabe.



 

une des traductions d'Henri Parisot :


JABBERWOCHEUX


C'était grilheure ; les slictueux toves, 

Sur l'alloïnde gyraient et vriblaient ;

Tout flivoreux vaguaient les borogoves,

Les verchons fourgus bourniflaient.


« Au Jabberrouoc prends bien garde, mon fils ! 

À sa griffe qui mord, à sa gueule qui happe !

Gare l'oiseau Joubjoub, et laisse

En paix le frumieux Bandersnatch ! »


Le jeune homme, ayant pris sa vorpaline épée,

Longtemps cherchait le monstre manxiquais,

Puis, arrivé près de l'arbre Tépé,

Pour réfléchir un instant s'arrêtait. 



Or, tandis qu'il lourmait de suffêches pensées,

Le Jabberrouoc, l'oeil flamboyant,

Ruginiflant par le bois touffeté,

Arrivait en barigoulant !



Une, deux ! une, deux ! Voici que, d'outre en outre, 

Le glaive vorpalin virevolte : flac-vlan !

Il terrasse la Bête, et, brandissant sa tête, 

Il s'en retourne galomphant.


« Tu as donc tué le Jabberrouoc ! 

Dans mes bras, mon fils rayonnois !

O jour frabieux ! callouh ! calloc ! »

Le vieux glouffait de joie.


C'était grilheure ; les slictueux toves, 

Sur l'alloïnde gyraient et vriblaient ;

Tout flivoreux vaguaient les borogoves,

Les verchons fourgus bourniflaient.


Source : Henri Parisot, Lewis Carroll, Éditions Pierre Seghers, 1965




autre traduction d'Henri Parisot :


JABBERWOCK


Il était grilheure; les slictueux toves 

Gyraient sur l'alloinde et vriblaient:

Tout flivoreux allaient les borogoves;

Les verchons fourgus bourniflaient.


« Prends garde au Jabberwock, mon fils ! 

A sa gueule qui mord, à ses griffes qui happent !

Gare l'oiseau Jubjube, et laisse

En paix le frumieux Bandersnatch ! » 


Le jeune homme, ayant pris sa vorpaline épée,

Cherchait longtemps l'ennemi manziquais...

Puis, arrivé près de l'Arbre Tépé,

Pour réfléchir un instant s'arrêtait. 


Or, comme il ruminait de suffêches pensées, 

Le Jabberwock, l'oeil flamboyant,

Ruginiflant par le bois touffeté,

Arrivait en barigoulant.


Une, deux! Une, deux! D'outre en outre ! 

Le glaive vorpalin virevolte, flac-vlan ! 

Il terrasse le monstre, et, brandissant sa tête, 

Il s'en retourne galomphant.


« Tu as donc tué le Jabberwock ! 

Dans mes bras, mon fils rayonnois !

O jour frabieux! Callouh! Callock ! » 

Le vieux glouffait de joie.


Il était grilheure; les slictueux toves

Gyraient sur l'alloinde et vriblaient :

Tout flivoreux allaient les borogoves 

Les verchons fourgus bourniflaient.



traduction américaine (?) :

                         JASEROQUE


Il brilgue: les tôves lubricilleux

Se gyrent en vrillant dans le guave.

Enmîmés sont les gougebosqueux

Et le mômerade horsgrave.


« Garde-toi du Jaseroque, mon fils ! 

La gueule qui mord; la griffe qui prend ! 

Garde-toi de l'oiseau Jube, évite

Le frumieux Band-à-prend ! » 


Son glaive vorpal en main il va-

T-à la recherche du fauve manscant;

Puis arrivé à l'arbre Té-Té, 

Il y reste, réfléchissant.


Pendant qu'il pense, tout uffusé,

Le Jaseroque, à l'oeil flambant,

Vient siblant par le bois tullegeais,

Et burbule en venant.


Un deux, un deux, par le milieu,

Le glaive vorpal fait pat-à-pan ! 

La bête défaite, avec sa tête, 

Il rentre gallomphant.


« As-tu tué le Jaseroque ? 

Viens à mon coeur, fils rayonnais ! 

Ô Jour frabbejeais ! Calleau! Callai! »

Il cortule dans sa joie.


Il brilgue: les tôves lubricilleux

Se gyrent en vrillant dans le guave.

Enmîmés sont les gougebosqueux

Et le mômerade horsgrave.


Source : Frank L. Warren, The New Yorker, January 10, 1931


Début de traduction, par Antonin Artaud

Il était Roparant, et les Vliqueux tarands

Allaient en gibroyant et en brimbulkdriquant

Jusque-là où la rourghe est à rouarghe à ramgmbde et rangmbde à rouarghambde:

Tous les falomitards étaient les chats-huants

Et les Ghoré Uk'hatis dans le Grabugeument.




Le Berdouilleux


(André Bay)


Il était ardille et les glisseux torves

Gyraient et gamblaient sur la plade

Tout dodegoutants étaient les borororves

Les chonverts grougroussaient la nomade.


«Attention au Berdouilleux, mon fils!

Ses crocs sont aigus et ses griffes pointues

Attention à l'oiseau Jubjub, éfisse

Le trop croacieux Barbentue.»


Il saisit d'une main son épée vorpale

Et longtemps, longtemps il chercha l'ennemi.

Puis sous l'arbre Tumtum, il s'allongea tout pâle

Pour mieux réfléchir, à l'abri il se mit.


Et tandis qu'ainsi, il gisait tout penseur,

Le Berdouilleux, des flammes dans les yeux,

Soufflichait à travers le bouillage en pleurs

Et gabardouillait son chemin comme un preux.


Un, deux! Un, deux! Et vlan, et vlan!

L'épée vorpale lui traversa les flancs

De part en part. Il lui coupa la tête

Et partit en courant vers le lieu de la fête.


«L'as-tu bien trucidé, cet affreux Berdouilleux!

Viens dans mes bras, mon fils très glorieux!

O quel jour rayonneux! Aïe, aïe, aïeux!»

Brâlait le vieux tant il était gayeux.


Il était ardille et les glisseux torves

Gyraient et gamblaient sur la plade

Tout dodegoutants étaient les borororves

Les chonverts grougroussaient la nomade.


© Copyright André Bay (1985 ?). Published by Gründ, Paris, 1989 (4th edition)



 

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