Aragon - Aurélien. (1944). (texte pris sur le Web ; non vérifié) "Il y a une passion si dévorante qu'elle ne peut se décrire. Elle mange qui la contemple. Tous ceux qui s'en sont pris à elle s'y sont pris. On ne peut l'essayer, et se reprendre. On frémit...
SHAKESPEARE Hamlet .... That it should come to this! But two months dead: nay, not so much, not two: So excellent a king; that was, to this, Hyperion to a satyr; so loving to my mother That he might not beteem the winds of heaven Visit her face too roughly....
(source : La Revue des Ressources) http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article257%20&PHPSESSID=6d5c49fd82e21a59dbeebd0462519856 (on peut lire l'ensemble de la page, où j'introduirais éventuellement quelques légers bémols) Le travail à l'œuvre...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) Ballade à la lune (on cite toujours les premières strophes ; mais les dernières...) C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre...
Baudelaire : Le Confiteor de l'Artiste (Petits poèmes en prose) « Que les fins de journées d'automne sont pénétrantes ! Ah ! pénétrantes jusqu'à la douleur ! car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité ; et il...
Péguy L’Argent, (1913) in Œuvres complètes en prose, Pléiade, vol. III, p. 403. (texte célébrissime) Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs. Sveltes ; sévères ; sanglés. Sérieux, et un peu tremblants de leur précoce, de leur soudaine...
(copié sur Wikisource, trad. Chambry ; non vérifié) 595 — Eh bien, dis-je, j’ai sans doute nombre de raisons, quand je pense à la cité, de considérer que nous l’avons fondée le plus correctement du monde, mais j’en ai surtout quand j’envisage la question...
Valéry Cahiers 2-393 : « L'homme et la femme [...] n'entendent plus que leur sang battre [...] Et alors il n'y a plus ni homme ni femme. Il y a une chose qui se meut sur elle-même toujours plus vite, une machine lâchant des soupirs, précipitant ses battements,...
... un bel exemple d'émotion esthétique... : Proust SG 1 : « Elle avait deux singulières habitudes qui tenaient à la fois à son amour exalté pour les arts (surtout pour la musique) et à son insuffisance dentaire. Chaque fois qu’elle parlait esthétique,...
Cournot : Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique t. 2 « L’une des imperfections radicales du discours parlé ou écrit, c’est qu’il constitue une série essentiellement linéaire ; que son mode de...
Ionesco : Journal en miettes Folio p. 126 : "Sa personnalité était rayonnante, j'étais sensible à son éclat, mais je ne l'avais jamais vraiment approché. D'ailleurs, on n'arrive pas à connaître quelqu'un par la conversation, ni même en le tenant par la...
Rilke a écrit une préface pour le très jeune Balthus qui avait mis en images l'histoire de son chat perdu. Conformément à sa pensée orphique, Rilke parle de ce chat comme d'une Eurydice bien plus présente d'avoir été perdue, présente grâce à la catastrophe,...
Jean Starobinski : Préface aux Noces de Pierre Jean Jouve : « Il faut observer aussitôt qu‘en poésie, depuis Baudelaire, la découverte d‘un nouveau langage (ou d‘un frisson nouveau) n’a plus pour seule condition la mise au point d‘un savoir faire original...
Texte de Rousseau cité précédemment : ROUSSEAU : Dialogues (Rousseau juge de Jean-Jacques) Le contemplatif Jean-Jacques, en tout autre temps si peu attentif aux objets qui l'entourent, a souvent grand besoin de ce repos, et le goûte alors avec une sensualité...
McCullers : La Ballade du café triste (Pochothèque p. 823) : « Elle montait lentement, deux marches par deux marches, en tenant haut la lampe. Le bossu la suivait si près que la lumière qui dansait sur la cage de l'escalier ne dessinait qu'une seule ombre...
Valéry Cahiers Pléiade 1 pp. 285-6 « En tant qu'écrivain, je n'ai rêvé que constructions, et j'ai abhorré l'impulsion qui couvre le papier d'une production successive. Si pressante et riche et heureuse soit-elle, cette foison ne m'intéresse pas. J'y vois...
Alain : Propos sur le Bonheur ; Des caractères ; 4 décembre 1923 ; Chacun a de l'humeur selon le vent et selon l'estomac. L'un donne un coup de pied dans la porte, l'autre frappe l'air par des paroles qui n'ont pas plus de sens que les coups de pied....
Un cours général sur la description littéraire (par L. Jenny) : http://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/description/deintegr.html Zola : Le Roman expérimental ; chap "De la description" (7 pages) Pérec : Les Choses, (1965) début : « L’œil,...
Mauriac : Journal 3 : p. 112 (Le mystère du théâtre) : « Le masque de Pascal n'est pas admirable parce que c'est le masque de Pascal, mais parce qu'il reproduit une figure qui ne reflète plus le quotidien, et où rien ne nous empêche plus de discerner...
(document prélevé sur internet) Kubla Khan: or, A Vision in a Dream A Fragment By Samuel Taylor Coleridge ------------------------------------------------------------------------ The following fragment is here published at the request of a poet of great...
Hoffmann (LP p. 17) sur Callot, début : "Pourquoi, maître hardi, ne puis-je me rassasier de la vue de tes gravures fantastiques ? Pourquoi tous ces personnages, souvent suggérés par un ou deux traits audacieux, ne quittent-ils plus ma mémoire ?" Denon...
(en définitive, je ne traiterai pas ces textes en cours ; je passerai directement au roman) Diderot à Falconet, 6 sept 1768 : "La terre cuite est l'affaire du génie, le marbre n'est que la fin de l'ouvrage" Salon de 1767 OC CFL t. 7 p. 284-6 : Pourquoi...
[aux textes vus en cours, j'ajoute des échantillons de Valéry, qui vont dans le sens de Mallarmé] Mallarmé, Réponses à Jules Huret, 1891 : « Les jeunes sont plus près de l'idéal poétique que les Parnassiens qui traitent encore leurs sujets à la façon...
Descartes : Lettre à Chanut du 6 juin 1647, FA III pp. 741-742 : « Je passe maintenant à votre question, touchant les causes qui nous incitent souvent à aimer une personne plutôt qu'une autre, avant que nous en connaissions le mérite ; et j'en remarque...
Picon 1863, p. 216 : « L'art abstrait est-il abstrait ? (...) S'agit-il de rendre visible ce qui ne l'était pas encore, et attendait l'acuité de notre regard, au fond du visible - ou ce qui est d'un autre ordre, un invisible que l'on transforme en visible...